mercredi 26 octobre 2011

Twilight : Fascination (2009) Catherine Hardwicke

Note : 1 sur 5


Puisqu’il faut en parler, allons-y. Comment définir ce film ? C’est une histoire d’amour platonique sur fond de drame fantastique. Un produit académique destiné aux adolescents ; enfin, surtout les jeunes filles.


Comment placer des vampires là-dedans ? Eh bien, elles ont osés (la réalisatrice et avant elle l’écrivain). Le vampire incarne la pulsion paradoxale entre la vie et la mort, le sexe et la violence, Eros et Thanatos. Or, comment sont ces vampires ? Une version ado de la famille Adams, l’humour en moins.


Edward Cullen est blanc clair, beau, rêveur, très fort, introverti. Il y a quelque chose qui me gêne dans ce personnage. Il aurait dû être pâle, charmant, séducteur, puissant, solitaire. Saisissez-vous les nuances ?

Il ressemble davantage à l’image (ou au tableau) d’un vampire, donc en deux dimensions, qu’à un vrai vampire, avec des blessures profondes, une sauvagerie retenue, une sensualité dominatrice et contagieuse. Sa relation avec Bella n’est qu’une amourette respectueuse et timide, comme en vivent tous les adolescents en proie aux premiers émois de la sexualité naissante, alors qu’on attendrait plutôt de la part d’un vampire une passion exacerbée.

Si vous voulez une vraie histoire d’amour passionné entre un vampire et une humaine, regardez plutôt le Dracula de Coppola.


Autre aspect important développé dans ce film : le thème du vampire qui veut s’intégrer parmi les humains. Cela eut pu être une bonne idée humoristique. Quand la famille de vampires joue au baseball, on atteint même un summum dans la drôlerie.

Ah bon, ce n’est pas un film comique ? Ils se prennent au sérieux ? Sans commentaire.


Donc, ce « crépuscule », s’il n’inspire pas la fascination, reste un divertissement gentillet qui se laisse regarder une fois, dans un esprit de romantisme indulgent, condition sine qua non pour supporter cette longue longue hésitation entre deux personnages qui se plaisent et n’osent pas pendant tout le film, malgré son insupportable aspect pédagogique sous-jacent (du genre : « Voilà les enfants comment on doit se comporter dans le domaine amoureux »), même s’il n’a aucune des qualités d’un bon film de vampires.

Alors pourquoi ai-je noté 1 sur 5 ? Parce que je suis de bonne humeur, parce qu’il faut toujours encourager les bonnes volontés et il vaut mieux que je m’arrête ici, car je suis presque prêt à enlever cet unique point.

1 commentaire:

Laetitia a dit…

Je suis d'accord avec ton analyse, mais j'aurai était moins dure que toi côté notation. Tu n'es pas une jeune fille (ou jeune femme) fleur bleue et ça se sent ! lol