lundi 26 mars 2007

T'en fais pas, ça pass'ra

J 'n'ai pas le remède idéal
Quand tu n'as pas trop le moral
Dis : tant pis
À la vie
Il m'arrive aussi des malchances
Pourquoi t'inquiéter à l'avance ?
Dis : tant mieux
Sois heureux

Tu devrais reposer ta tête
À force t'as vraiment l'air bête
T'en fais pas
Ça pass'ra
Tes fins de mois sont difficiles
T'as du mal à rester tranquille
T'en fais pas
Ça pass'ra

Tes ennuis
Mon ami
T'en fais pas
Ça pass'ra
(Tiens, voici mon numéro. Quand ça n' va pas, appelle-moi, je t'aid'rai.)
T'en fais pas
Ça pass'ra

J' n'ai pas d'argent à te donner
Pas d' copine à te présenter
Mais t'en fais pas
Ça pass'ra
Quand tu fais une mine affreuse
T'as l'inquiétude contagieuse
Alors t'en fais pas
Ça pass'ra

Pour ne pas voir ta vie pâlotte
J'espèr' que tu as bien pris note
(Comme un élève attentif)
T'en fais pas
Ça pass'ra
Tu sais les coups de mauvais ch'val
Dans la vie, rien de plus normal
Si tu t'en fais
T'empires l'effet
T'en fais pas
Ça pass'ra
T'en fais pas
Surtout pas
Ça pass'ra
(Prends du recul et souris ; tu mets tout l' monde mal à l'aise. T'en fais pas, ça passe toujours, quel que soit le problème)
T'en fais pas
Ça pass'ra

{Ceci est une de mes adaptations et bravo à celui ou celle qui a reconnu la chanson originale.}

vendredi 23 mars 2007

Les paradoxes ou la théorie des contraires

On sait que tout A son contraire. Ce qui a un haut, a un bas. Ce qui a un début, a une fin.
Mais on pense que le haut ne peut pas en même temps être le bas, que le début ne peut pas en même temps être la fin. Faux.
Quelqu'un de grand pour un petit sera petit pour quelqu'un de plus grand. Le plafond d'un appartement, c'est le plancher de l'appartement du dessus. Minuit est la fin d'un jour et le début du suivant. On connaît tous et toutes vis-à-vis de quelque chose ou quelqu'un un mélange d'attirance et de répulsion.
Donc, cela dépend du point de vue, de l'angle sous lequel on choisit de regarder. Allons plus loin.

Une pièce de monnaie a un côté pile et un côté face, mais c'est la même pièce. Quelqu'un de curieux pour une bonne raison peut aussi l'être pour une mauvaise raison, mais c'est la même personne donc la même curiosité.
Tout ayant une double face, tout étant soi-même complémentaire à soi-même, j'en conclus que tout EST son contraire : l'homme féminin / la femme masculine, la vie mortelle / la mort vitale, le bien mauvais / le mal bénéfique, l'amour haineux / la haine amoureuse, la liberté contrainte / la contrainte libre, l'attraction repoussante / la répulsion attirante, le mensonge vrai / la vérité fausse, une logique absurde / une absurdité logique, un extraverti timide / un introverti audacieux,…

Prenons l'exemple du bien et du mal, qui sont les deux faces d'une seule médaille.
Pour lutter contre un mal, retournez-le.
Comment ? Surtout, ne pas l'ignorer, mais le regarder bien en face, le reconnaître et le nommer.
Regardons quelques maux en face avec la définition de leur contraire.

La colère : maîtrise de soi.
L'avarice du cœur : écoute des autres, fait d'être généreux dans ses paroles, ses actes.
La gourmandise : tendance à savourer ce que l'on goûte, comme si c'était la première fois.
L'orgueil : pudeur et simplicité, rester humble en se rappelant que rien n'est acquis.
La luxure : aimer d'abord sans toucher, caresses imaginées.
L'envie : profiter de ce que l'on a.
Un imprévu : improviser.
La douleur : respiration profonde et patiente.
Un traumatisme : rebondir par la résilience (théorie de Boris Cyrulnik).

Confronté à un problème, on a tendance à se questionner pourquoi c'est arrivé, au lieu de se demander d'abord comment y remédier.
Il faut une grande sagesse pour prendre du recul quand on est plongé au cœur d'un ennui.
Bien sûr que c'est facile à dire, mais dans ma vie j'ai appris à éviter cette phrase idiote : “C'est trop dur, je n'y arriverai pas.”
Ceux et celles qui croient que tout est blanc ou noir se trompent de dimension ; ou, plus précisément, oublient que la vie n'est pas composée de deux dimensions, mais de 4 principales : largeur (gauche / droite), hauteur (haut / bas), profondeur (avant / arrière), temps (relativité du mouvement). Ce qui s'applique au concret est aussi valable pour l'abstrait.

Et surtout, pensez toujours à garder votre sens de l'humour.

Le concept de “vieux morceau”

En musique, le concept de “vieux morceau” me fait doucement rigoler. Il y a une certaine mauvaise foi à dénigrer une chanson en l'étiquetant de la sorte. Mais ça me fait sourire, parce qu'en matière d'humour, la mauvaise foi est une technique toujours efficace.

Comment détermine-t-on l'âge d'un morceau ? Quand il aurait atteint un certain âge ou un âge certain, il serait à jeter, parce qu'il aurait perdu tout son intérêt. À peine utilisé quelques fois, il aurait perdu son jus, comme une orange pressée, du genre : “à consommer de préférence avant le…”
Que de fois ai-je entendu “je connais pas, j'étais pas né” ! Une chanson appartient donc exclusivement à une génération ! C'est un concept erroné, vous savez, et j'ai pour vous deux preuves flagrantes.

Preuve numéro 1 : le plaisir d'une chanson que l'on connaît.
Connaissez-vous “L'Hymne à l'amour”, “Petit Papa Noël”, “La Neuvième Symphonie” (“Hymne à la joie”) de Beethoven ? Certainement et pourtant vous n'étiez pas né.
Beaucoup de chansons antérieures à votre époque vous sont connus en version originale. Ce ne sont plus vraiment des morceaux vieillis, quand vous les écoutez avec plus ou moins de plaisir. Bon, peut-être pas les morceaux que j'ai cités.
De même qu'il suffit de lire un livre pour que celui-ci vive, il suffit d'écouter une chanson pour que celle-ci retrouve une nouvelle jeunesse. Et si vous la chantez, c'est encore mieux.
Vous n'êtes pas convaincu, parce que non concerné ?

Preuve numéro 2 : repris ou remixé.
Le fameux “Entre Deux…” de Patrick Bruel est composé de chansons des années trente à cinquante. Quel succès ! Étiez-vous né ? Je sais, vous allez me dire que ce sont des reprises. Exactement ! Ce sont toutes des chansons que vous auriez qualifiées de vieilles dans leur contexte original.
La majorité des chansons qui passent aujourd'hui à la radio et à la télévision (même un sample, un motif musical répété suffit à donner tout son sel à une chanson et sans lequel le morceau perdrait le plaisir qu'il vous procure) sont des reprises ou des remix, c'est-à-dire que la plupart des chansons que vous aimez, voire adorez, sont directement inspirées de “vieux morceaux”.
La chanson intitulée “La Musique” n'est pas de la Star Ac'. Eh non ! C'est une chanson de Nicoletta qui date de 1967 et qui est elle-même une reprise d'un tube anglais nommé “Angelica”.
Le “It's My Life” des No Doubt est une reprise de 1985 des Talk Talk.
La mélodie de “La Jungle des animaux” vient d'une chanson de Moustapha : “Chérie, je t'aime, chérie je t'adore ! Como la salsa del pomodoro…”
Je pourrais multiplier les exemples presqu'à l'infini.
C'est encore plus évident pour la famille des genres. Le pop rock et le hard rock sont des enfants du rock, qui est lui-même frère du rock 'n' roll, qui est le fils de la country et du blues. Les genres se mélangent très bien entre eux.

Mais peut-être considérez-vous qu'un morceau est vieux quand il n'est plus écouté par la majorité des personnes d'une génération dominante. Qui vous dit qu'un morceau qui n'est pas écouté aujourd'hui ne sera pas repris ou remixé demain ? Alors il ne sera plus vieux, il sera à la mode. Et vous savez, la mode, par définition, est éphémère, donc peu fiable.

Il serait donc plus juste de parler de morceau ancien, mais ne chipotons pas les expressions, ce serait une mauvaise excuse trop facile. L'important est dans la vision, ou plutôt l'audition que l'on a d'un morceau : écoutez, chantez et n'oubliez jamais que la musique est enfant de bohème, libre et sans âge.
Cette chanson qui vous fait vibrer, même arrangée autrement, même interprétée par quelqu'un d'autre, c'est la même chanson qu'à l'origine, mais la différence c'est que toi tu ne l'entends pas de cette oreille.

Joue

Joue à préférer sourire
Vois si les larmes empirent
Les nuages sont passés
Oublie-les

Joue à : tout va bien pour moi
Souris, tu gagneras la foi
De pouvoir sourire à tout
Si tu joues

Mets sur tes joues la lumière
Qui soigne les pleurs d'hier

Mêm' si une larme n'est pas loin
Il est encore temps d'être bien
Joue à dire : tout ça vaut la peine
Enfin ta vie de joies sera pleine

Il suffit
De sourire.

{Extrait du recueil “Ça Tourne Rond” (donc droits protégés) cette adaptation de “Smile”, un jour, je l'ai dédiée à une fille (Quel pacte !) ; donc, même si sa philosophie s'adresse à toutes et tous, ce poème est d'abord pour elle.}

Portraits artificieux

À force des mots des images
La farce des modes des mages
Démode les vrais messagers
Fausse les dits des faits âgés
Car ces fiers faiseurs de nuages
Ont des infos crues pour gens sages.

Faire face à de faux racés
Il faut vraiment aimer assez
Les airs feints et les vers de glace
Si zélés d'y conter leur trace
De peur qu'après le temps passé
Leur souvenir soit effacé.

Le masque fin d'un acteur grec
Lui permet de jouer avec
Les mots, les semblants, les idées
Mais perd ses vérités ridées
Ses rêves fermés et l'œil sec
Mord des vies à grands coups de bec.

Quand dévore assez de visions
Le voyeur a des illusions
Des fois factices et des faux
Fuyant les dés mis en défaut
Accepte un don sans l'addition
Tandis qu'un non fait souvent une bonne action.

{Extrait du recueil “Ça Tourne Rond” (donc droits protégés).}