dimanche 9 février 2020

lundi 7 mars 2016

Les Incertitudes

Je marche sur un fil en équilibre instable
C’est le sort de ma vie, le sens inévitable
Je sais bien d’où je viens, mais où je vais, j’en doute
Ce n’est pas grave, on dit qu’ l’important c’est la route
La mienne oscille au gré des vents Chance et Malchance
Qu’importe les barrières, les incidents, j’avance
Même s’il drache, s’il grêle, s’il vente ou s’il tempête
Je trace mon destin, franc, volontaire, honnête !
Pour avancer encore malgré le mauvais temps
Il suffit d’oser croire en ses propres talents

J’en vois autour de moi qui roulent sur du goudron
Pilotes automatiques, leurs moteurs tournent rond
Sans s’apercevoir que leur corps reste figé
Leurs yeux ont des œillères, leur langue aime juger
Ils pensent argent, causalité, codes binaires
Un seul élément leur échappe : l’imaginaire
Convaincus que je ne sers à rien d’essentiel
Car je pense par moi-même et j’aime l’arc-en-ciel
« Tu t’es trompé de direction, oublie les arts
Notre route est plus sûre que ton fil bizarre »
Vous croyez que ma vie est inutile, fadas
Mais votre invitation ne m’intéresse pas

Je marche sur un fil en équilibre instable
Longtemps j’ me suis d’mandé si j’en serais capable
Adolescent, je n’ savais pas quoi faire d’ ma vie
J’oscillais sans arrêt entre peut-être et si
En culpabilisant de mes incertitudes.
On me disait : « Le monde est égoïste et rude
C’est grave, tu joues ta vie, ton av’nir en dépend
Pas d ‘place pour les P’tits Princes ni pour les Peter Pan »
On perd sa part d’enfance en devenant sérieux
Il faut entretenir la flamme dans nos yeux
Si elle s’amenuise, pensez à ce conseil :
Même une lumerotte peut dev’nir un soleil

Mon cœur aussi titube en équilibre instable
Car je bois dans tes yeux un amour si variable
Tu es sûre, puis tu doutes ; tu m’aimes, puis un peu moins
Ne serais-je qu’un pantin ou me crois-tu chafouin ?
Aie confiance en mon cœur, c’est comme un livre ouvert
Le tien est un dédale dans lequel je me perds
Tous tes allers retours me donnent le vertige
J’aim’rais enfin savoir où tes pas se dirigent
Soit tu restes et mon cœur, heureux, s’épanouit
Soit tu pars loin de moi et il s’évanouit

Je marche sur un fil en équilibre instable
Et décidément quelle sensation formidable
Le flou de l’horizon rend ma vision si libre.
En bas, je vois ceux qui ont trouvé l’équilibre
Fiers de s’accrocher à leur flot de certitudes
Qui n’est en fait qu’une mortelle quiétude.
Là-haut, j’ai le regard confiant, brillant, vigousse
J’avance pas à pas, ma volonté me pousse…
N’ayez plus peur de divaguer vers l’incertain
Avancez sur un fil et suivez votre instinct
Moi les défis, les imprévus, les nouveautés
Qui me font osciller, balancer, hésiter
Nourriss’ mon âme d’un arc-en-ciel stimulant
Je marche sur un fil et je me sens vivant !

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Voici la version vidéo : Slam : Les Incertitudes

lundi 28 septembre 2015

Accro Anonyme

Bonjour, je m’appelle RAN. Oui, c’est un pseudo. On est à une réunion d’anonymes, j’ai pris un pseudo.
Euh… Alors voilà, ça fait déjà deux mois, presque, et… et toujours en manque. Depuis que je connais cette drogue, en être sevré, quelle saloperie de supplice au quotidien ! Faut dire, c’est pas n’importe quelle drogue. C’est un genre qui inonde le marché depuis des années, une sacrée industrie, discrète, bien organisée. Le truc avec cette drogue, c’est qu’il en existe quasiment autant de variantes que de consommateurs. Bon, je vous explique. Quand un dealer rencontre un nouveau, il établit son portrait psycho-physiologique pour déterminer quelle variante de cette drogue va lui convenir. Vous vous rendez compte ! Elle est personnalisée, alors imaginez la force de la dépendance…
La première fois que j’y ai goûté, je me suis dit : « C’est juste pour essayer et après j’arrête. » Ça a duré plusieurs mois, presqu’un an. Et tout d’un coup, du jour au lendemain, ma dealeuse a refusé de me livrer ma dose. Elle n’a plus envie, elle a décidé d’arrêter ce business, c’est tout. Depuis, j’avance dans la vie en traînant des pieds, les bras ballants, le dos voûté. Ouais ne le prenez pas au pied de la lettre, hein ! C’est pour vous donner une image de l’état de mon esprit embourbé, chaque jour, depuis le matin quand je me réveille en sursaut, jusqu’au soir quand je m’effondre épuisé. Bon ok, j’exagère, je n’ai pas tout le temps cette désagréable sensation ; disons plutôt que parfois il m’arrive d’avoir l’impression de porter une chimère sur mon dos, le poids de ce qui me manque sans elle.
Oh j’ai bien essayé deux ou trois drogues de remplacement, des normales, des classiques. Bof. Le goût n’est pas le même, aucune sensation mémorable, j’arrive très vite à m’en passer. Et puis j’ai eu une idée. En passant par un autre dealer de la même filière, je me suis procuré ce que je croyais être la même drogue. Sauf que, bizarrement, les effets ressentis furent différents, moins enivrants. Un vrai mystère ! Ce type n’avait pas réussi à reproduire la drogue exacte que ma dealeuse savait si bien m’obtenir.
Oui, aucune drogue ne vaut celle de ma dealeuse ; son arôme, sa texture, ses couleurs, sa douceur, sa chaleur, je suis accro. Oui je l’avoue sans honte, je suis accro à ce cocktail unique, cette substance magique ! Elle me rend plus éveillé, plus heureux, plus vivant ! Je veux dire, tout ça, je l’ai déjà, mais avec elle, c’est plus fort. Elle est vraiment faite pour moi. Et comme elle personnalisée, elle ne produirait pas, c’est sûr, d’effets aussi bons chez un autre. Je suis fait pour elle.
Attention, j’arrive quand même à avoir une vie malgré son absence. Je m’occupe, je fais des sorties culturelles, je passe du temps avec mes potes… Même au travail j’assure. Mais une partie de moi se sent tellement mal. Chaque fois que mon esprit n’est pas distrait par une activité, je retrouve les vertiges, la bouche pâteuse, le nœud à l’estomac, les yeux piquants, le cœur au ralenti. Un malaise qui ne me quitte jamais vraiment.
Hier, j’ai craqué, je suis allé voir ma dealeuse, chez elle, pour qu’elle me file une dose, une petite dose, tout en sachant que je n’aurais pas la force de me contenter d’un simple échantillon. Elle m’a envoyé un sourire désolé avant de refermer la porte. J’étais son préféré. C’est elle qui me l’a dit. Alors me retrouver devant cette porte fermée… Avant, ça m’aurait énervé. Là, je suis juste retourné chez moi comme un zombie. J’étais peut-être un peu énervé quand même. Pas après elle. Je ressentais… Je ressens un peu de colère contre cette situation. Une alchimie aussi évidente. Pourquoi arrêter ? C’est carrément invraisemblable. Autant que cette tristesse sans larmes qui m’envahit parfois.
Enfin bref, je continue ma vie quand même et, ouais, ça peut aller, la plupart du temps.
Quoi ? Ah le masque. Vous vous demandez pourquoi je porte un masque. Parce qu’il sourit.
Que je le retire ? Non, pas envie.
Oh ! Vous croyez que je me cache derrière parce que je me sens mieux en me voilant la face. Peut-être. Je ne sais pas. Je n’y ai jamais vraiment réfléchi. De toute façon, maintenant il fait partie de moi ; comme une alliance fait partie d’une personne mariée.
Je l’ai eu le lendemain du jour où ma dealeuse m’a sevré. Je venais de me lever quand je me suis aperçu que je n’arrivais plus à sourire. Je veux dire, un vrai sourire, celui qui se lit dans les yeux. Et là, mon reflet dans le miroir m’a fait peur. « Ho ! T’as une sale gueule. Faut te ressaisir mon gars ! » À force de le scruter, de lui lister toutes les bonnes raisons de sourire (t’as la chance d’être en vie, t’as une famille qui compte sur toi, quelques amis sincères, un métier passionnant) j’ai réussi à le convaincre. Mon visage s’est remis à sourire. Sauf mes yeux. Alors j’ai mis ce masque. Il a le net avantage de détourner l’attention ; ainsi les gens ne regardent pas mes yeux. Croyez-moi, c’est plus efficace que des lunettes de soleil. Je ne laisse pas n’importe qui ausculter mon âme.
Hé ! Ne vous inquiétez pas pour moi. Je le vis bien, je suis serein. Oui ok, à un détail près. Vous savez, à moins que vous trouviez une drogue qui produit les mêmes effets, ce dont je doute fortement (je vous rappelle que j’ai déjà essayé), je resterai comme ça encore longtemps, un homme presque heureux. Non, plutôt un homme heureux et frustré parce qu’il a connu un état supérieur dont il a été privé. Cet état supérieur que seule pouvait me procurer ma chère drogue… Ma chère drogue unique personnalisée… Oh ! Ce manque…
Ah et puis merde ! Il me la faut, tout de suite, je n’en peux plus, lâchez-moi, j’ai besoin d’elle, lâchez-moi je vous dis, je veux ma dose, je veux tout, tout de suite, appelez ma dealeuse, donnez-moi ma drogue, ma drogue, ma dealeuse, ma dose, j’ai besoin, je la veux, me la faut, je l’aime ! Aïe !
Vous m’avez frappé à la tête ! Ça fait mal. Merci. Ça va mieux. Pour l’instant, un instant de répit qui va durer j’ignore combien de temps. Je suis désolé. Non en fait je ne suis pas désolé. Si vous connaissiez une drogue comme la mienne, si vous pouviez en tester une qui serait la vôtre, vous comprendriez. D’ailleurs je connais des gens qui pourront vous donner la drogue qu’il vous faut, faite pour vous personnellement. Ça vous intéresse ?

jeudi 17 septembre 2015

C’est quoi l’amour ?

Ah ! LA grande question. Je sous-entend l’amour à deux, l’un avec l’autre, l’un contre l’autre, l’un après l’autre, l’un pour l’autre… (Pas l’un sans l’autre car « L’un sans l’autre c’est un incendie, un incident bien senti » d’après la Paradis.)

Prenez un grand chapeau rempli de citations sur l’amour.
Piochez, au hasard.
Paf ! (ou Bing ! ou Toc !) La citation qui en sort fait forcément écho à votre expérience sur ce sentiment, ne serait-ce que par un détail, une phrase, un vers. Comment l’auteur a -t- il pu réussir à décrire exactement ce que j’ai vécu, ce que je ressens ?

Demandez aux survivants d’une histoire ce qu’est l’amour. Vous aurez autant de réponses que de personnes à qui vous aurez demandé. Mais on retrouve toujours les mêmes mots, tels que romantisme, tendresse, passion, espoir, dialogue, compréhension, patience, bonheur, carpe diem, souffrance, pardon…

Il y en a certains qui pensent que ce n’est rien d’autre qu’un égoïste accaparement de l’autre soi (alter ego) enrobé des habituelles fioritures sentimentales, gavées de lectures, de films et de slows.
C’est vrai quand on a adopté un style de vie hédoniste, quand on est soi-même égoïste. Et puis c’est faux quand on arrive à dépasser ça, quand on ne vit pas seulement pour soi, mais aussi pour le bonheur de l’autre, quand on est heureux d’un sourire, quand on veut faire plaisir sans effort.

Allez ! Mettons l’amour au shaker :
C’est une senteur exotique inquiétante, une drogue inconnue, un poison enivrant, à déguster par le corps et par l’esprit.
Ou alors c’est une ravissante poésie inspirée d’une époque ancestrale, un roman policier avec deux victimes consentantes mais sans coupable, une pièce de théâtre qui alterne les scènes de comédie et de drames.
Non, c’est un voyage imprévisible, attrayant, un appel à flâner en profitant des paysages variés, colorés, enchanteurs, qui se déroulent au fur et à mesure autour de soi.
C’est un animal sauvage, qui n’obéit à aucune logique, une créature païenne, naturelle, envoûtante, instinctive. Euh…
C’est un combat crépusculaire sur fond de symphonie fantastique… Peut-être.
C’est un phénomène surnaturel, qui nourrit notre énergie vitale avec des ondes positives… Ou juste ce truc avec les phéromones et tout ça.
Sans doute est-ce tout cela, un cocktail d’émotions, et plus encore.

Assez de cette poésie délirante. Simplifions cette vision, allons droit au but.
L’amour est un sentiment flamboyant et frissonnant, fort et effrayant, malin et naïf, sadique et masochiste, poétique et sensuel, partageur et exclusif, combatif et conciliant, insensé et évident…


Alors à quoi ça sert l’amour, tête de piaf ? T’es au courant que tu te poses trop de questions ? En amour, on ne se pose pas de questions. Aime la vie, les autres et toi-même avant tout ! Au feeling. Vis le comment, le moment, sans chercher le pourquoi, le pour quoi.

vendredi 28 février 2014

Les Rois Magiciens


La cloche annonçant l’ultime épreuve venait de sonner.
La tête d’Adonior Julessant aussi. Il sentait la nervosité parcourir toutes ses veines en même temps.
« Oh non ! Pas encore ! Il faut que je me calme. Il faut que je me calme ou ça va mal finir. »
Son maître eut un sourire compréhensif. Ce genre de sourire qu’Adonior trouve condescendant.
Ils s’approchaient des pupitres des trois membres du jury : Kar le Grand, Lou le Sage et Fel la Divine.
Drôles de surnoms quand on les connaît un minimum. Quelle erreur de casting ! Kar était un sorcier nain, Lou un centaure fougueux et Fel une fée très laide. Pourtant ils étaient les meilleurs Contrôleurs de la Magie de tout le Royaume.
Et ils allaient bientôt décider de son sort. C’est cela qui rendait Adonior aussi nerveux.
« Maître, rappelez-moi pourquoi je suis là.
— Tu as raison, tu devrais te calmer. N'écoute pas ta nervosité.
— Euh… En fait ça ne m’aide pas du tout.
— Tu es le plus jeune des sorciers de toute l’Histoire des Rois Magiciens et tu as déjà réussi les autres épreuves. Crois-moi, tu peux réussir l’ultime épreuve, tu as les capacités pour devenir le prochain Roi Magicien… »
Adonior ne l’écoutait plus. Ses tempes battaient trop fort, prenant toute la place dans sa tête. Il était resté bloqué sur « réussi les autres épreuves » et il trouvait que toutes les difficultés qu’il avait affrontées ne valaient pas la terrible épreuve qu’il allait devoir résoudre tout seul.
Il eut un flashback en vrac, revit chaque épreuve dans le désordre.
Une salle de jeux mise en bordel par les enfants royaux, il l’avait rangé par télékinésie ; un villageois (volontaire), il l’avait hypnotisé ; une partie de tennis, il l’avait joué grâce au don d’ubiquité ; un dragon sauvage, il l’avait amadoué par la pensée ; une copie du Sceptre Sacré, il l’avait retrouvée au fond de l’Océan Noir ; un rapace mutant, il l’avait vaincu en lui balançant un virus grippal ; enfin un orage, il l’avait provoqué puis arrêté.
Sept épreuves en sept jours. Quelle cadence ! Mais aussi quels talents il avait déployé ! Chaque fois qu’il avait fallu agir, la solution lui était apparue au bon moment. Là, non. Il trouvait ça lui-même incroyable. Il s’avançait vers le jury et ne savait toujours pas comment résoudre l’énigme de l’épreuve ultime.
Normalement il n'était pas sensé en connaître le contenu avant l'heure. Mais le règlement de l'examen n'interdisait pas de se renseigner et puis c’était l'examen de la Magie, il avait donc utilisé ses dons, puisqu’il avait été formé pour ça.
« Adonior Julessent ! » La voix de Kar résonna alentour, jusque dans la tête du dénommé, qui eut un frisson incontrôlable et se mit à voir le monde flou.
Devant les personnes présentes en ce jour historique, jury, maître et jeune sorcier (le public n'avait pas le droit d'assister à l'ultime épreuve) la voix de Fel prit le relais pour lui annoncer les termes de l’épreuve.
« Prouve-nous que tu mérites le titre de Roi Magicien, avec une seule formule. »
Malgré la simplicité de la phrase, la réponse restait un obstacle intellectuel, un casse-tête pour les neurones du jeune Adonior hier si exalté, fier et ambitieux, aujourd’hui si vidé, honteux et modeste.
Il se récita sa leçon :
Un Roi Magicien est un grand sage divin, le seul à Contrôler tous les Pouvoirs, à les utiliser pour le bonheur du Royaume, parce qu’il en connaît toute l’Histoire.
Depuis la naissance du Royaume, 98 Rois Magiciens se sont succédés. Chacun avait un surnom en rapport avec son style personnel. Euh… Rêveur, Précis, Conteur, Alexandrin, Ampoulé, Comédien, Vulgaire, Désinvolte, Sensible, Télégraphe, Botaniste, Médecin, Peintre, Matheux, etc.
Ah niveau théorie, ça allait. Seulement…
Une idée lui vint. Pas une simple idée, la plus grande idée de toute sa jeune vie lui apparut soudain comme une évidence.
Sa nervosité atteignit alors son paroxysme. Il la craignait cette sensation. Son maître avait raison, même si c’était dur de le reconnaître. S’il la laissait encore prendre le contrôle, il se mettrait à bégayer ou bafouiller et c’est très mauvais pour un magicien quand il prononce une formule.
Il inspira profondément et, après un autre frisson de nervosité, se lança d’un coup.
« Voici ma ma fo-formule formule. »
Il s’arrêta pour tenter de reprendre un souffle plus calme.
Sa mémoire lui fit entendre le leitmotiv de son maître :
« Une formule doit être énoncée clairement, avec des mots précis qui expriment simplement l'effet magique désiré. »
Adonior ferma les yeux quelques secondes.
Adonior rouvrit les yeux.
Ici sa voix changea, comme c’est l’usage dès qu’un magicien prononce une formule.
« Que la meilleure qualité de chaque Roi Magicien vienne à moi. »
Belle formule, maladroite, qu’il bégaya et bafouilla en la prononçant.
Son maître se tapa le front avec une paume.
« L’invocation aux esprits ! » aurait pu s’exclamer le public s’il avait été témoin de la scène.
Les professionnels de la Magie auraient plutôt parlé de « formule de la compréhension » qui part du principe que comprendre c’est contrôler. Adonior ne voulait pas la possession du meilleur pouvoir de chaque Roi Magicien. Il pensait au surnom de chacun d’eux, qui suggérait une qualité. Sa volonté était de comprendre leur meilleure qualité humaine, celle qui leur a permis de bien gouverner.
Il aurait obtenu le résultat souhaité si la formule avait été mieux exprimée. Or il avait été beaucoup trop ambitieux pour son état. Faire appel à un Roi Magicien aurait pu réussir. Faire appel à tous les Rois Magiciens demandait une puissance que sa nervosité ne lui avait pas laissé contrôler.
Il allait subir ce qu’on appelle les effets du tir à la corde. Au lieu d’attirer à lui une telle somme de connaissances, il se sentit attiré par une force supérieure à la sienne.
Une sorte de flash assourdissant le priva de la vue et de l’ouïe pendant quelques secondes.
Quand il récupéra ses deux sens, son instinct de jeune sorcier lui fit comprendre qu’il s’était retrouvé dans le corps du premier Roi Magicien. Mais pas à n’importe quel moment de sa vie. Il entendit un bruit familier.
La cloche annonçant l’ultime épreuve venait de sonner.

mardi 17 décembre 2013

Cadeau à la demande


Plus qu'une douzaine de jours pour en parler autour de vous.

http://www.bookly.fr/content/projet/des-affaires-dyeux
Cliquer sur ce lien permet de lire la fiche du projet et le chapitre 1 de la première nouvelle.

Prochaine étape : j'offrirai le chapitre 2 à qui me le demandera.

jeudi 12 décembre 2013

En attendant un miracle pour mon projet

Il reste quelques jours à mon projet pour accomplir son défi, rassembler assez de supporters afin d'être édité.
Seulement, il n'a rempli que 3 % de cet objectif.
J'ai rédigé un article presque chaque jour sur Facebook (dans mon journal et sur des groupes de lecture), de même sur Google+, j'ai monté deux vidéos sur YouTube, écrit des mails sur plus d'une trentaine de blogs spécialisé dans la lecture…
Alors à moins d'un miracle, dans quelques jours, je reprendrai mon recueil de nouvelles et le proposerai à des maisons d'éditions classiques, ainsi qu'à des éditions en ligne.

Mon frère m'a même suggéré une idée très tentante : offrir le premier chapitre, puis envoyer le suivant à ceux qui le réclamerait, en échange d'un mini prix… ou pas ; et ainsi de suite jusqu'au dernier chapitre.

De toute façon, quoiqu'il arrive, je continue d'écrire.